> Les outils > 3.7) L’enregistrement et l’inventaire des outils.

L’enregistrement et l’inventaire

Le « recensement des outils » figurait en bonne place dans les moyens que souhaitaient se donner « Les Amis De l’Outil », dans ses statuts de 1983 pour atteindre son but : La sauvegarde du patrimoine du travail manuel.

L’appel lancé par Guy Tramblais, un des Membres Fondateurs, a été entendu, car depuis le 27 mai 1983, date d’enregistrement du premier outil : un maillet, une multitude d’achats et de dons est venue agrandir notre collection.

L’enregistrement et l’identification des outils, instruments, ustensiles, appareils, engins, mécanismes, … se poursuivent depuis, c’est la mission de la « Commission Inventaire ».

Le 30 avril 1985, le millième outil, une fourche d’agriculteur était enregistrée.

Le 24 février 2004, une écuelle à saignée porte le n° 5000 et est attribuée au médecin, métier classifié 61. Depuis elle est stockée, vraisemblablement dans une caisse portant le N° 61.

En 2008, nous répertorions le 10.000ème instrument, un plantoir à bulbe de jardinier.

A ce jour 14 mars 2020, 15010 outils sont identifiés, ce qui, sur papier, correspond à un catalogue de 500 pages au format paysage A4.

Ce premier enregistrement est repris dans un tableur Excel plus facile de gestion et de consultation.

Ces informations sont exportées dans notre base de données, où les photos, la description et la définition du produit sont ajoutées.

Tout ce travail est l’œuvre de plusieurs équipes complémentaires à savoir :

- Réception des outils qui proviennent d’achats ou de dons, et qui parfois ressemblent plus à un tas de rouille qu’à ces bijoux rutilants que vous pouvez voir au Musée ou sur les expositions.

- Nettoyage et remise en état : c’est une équipe, celle dite des « nettoyeurs » qui œuvre en général le jeudi et le samedi matin, dans la cour du 3 bis, souvent à l’extérieur faute de place aux établis abrités.

Activité parfois difficile mais nécessaire puisque nous avons pris comme principe de n’enregistrer que des outils nettoyés et protégés.

Ces restaurateurs connaissent la poussière, le vent, le soleil, la pluie et parfois le froid, mais quelle joie lorsqu’ils, ou elles, découvrent sous la rouille ou lors du démontage d’un élément d’une machine, la marque d’un taillandier avec sa localisation : « DEGRENNE TINCHEBRAY » ou les différents sigles d’un fabricant « PEUGEOT Frères », le lion, le croissant de lune, une main avec une étoile à quatre branches qui traduisent la qualité du produit.

Sans eux, pas d’enregistrement d’inventaire.

C’est donc une autre équipe qui assure l’enregistrement et l’identification des objets nettoyés, souvent le jeudi après-mdi.

Tout commence par reconnaître les matériaux qui les constituent.

Puis nous prenons les dimensions des outils.

Nous tentons ensuite à répondre à ces questions :
- Utilisation ?
- Utilisateurs ?
- Mode de fabrication ?
- Origine ?
- Datation ?
- Etc.

Grâce aux connaissances particulières de chacun des membres de cette cellule, des échanges se font, des pistes d’identification se dessinent, des recherches sont lancées dans notre bibliothèque riche en livres, en catalogues, en ouvrages spécifiques, en articles de revues, …

Mais il nous arrive d’être « secs » devant un outil particulier, alors on décide de le mettre de côté et d’approfondir nos recherches soit sur internet, soit en questionnant des amis plus pointus, des musées ou des collectionneurs spécialisés.

Nous avons aussi recours aux avis de recherche de notre journal, LADO Info, mais peu de réponses nous sont faites. De chez vous, vous pouvez nous aider en élargissant les champs de recherche.

- Etiquetés avec deux numéros, celui de l’enregistrement et celui dit « N° du métier », les objets de la collection passent sous les objectifs de nos photographes, nos « Nadar » (nous sommes à Bièvres) avant d’être mis dans une caisse dédiée à ce métier et ce, pour faciliter le stockage et surtout les recherches ultérieures.

Ces manipulations sont réalisées par une autre équipe qui gère le stockage, sachant que la place nous manque, surtout depuis que nous avons été amenés à vendre à la commune, nos deux garages qui nous offraient plus de 100m² de surface de rangement.

De nombreux déplacements de ces caisses sont et seront nécessaires pour faciliter une opération : la recherche d’outils pour les expositions. C’est pourquoi c’est aux membres de la commission « Expositions et Prêts d’outils » que l’on a confié cette mission.

En résumé, c’est plus d’une dizaine d’actifs de LADO qui œuvrent dans l’esprit défini par les Fondateurs, en 1983.